Commentaires / Presse

[ Presse ]

Financial Times [Richard FAIRMAN] - Londres (GB), le 5 avril 2022.

La vague passionnante de la musique contemporaine s’abat sur Londres

Où serait la musique contemporaine sans le Quatuor Arditti ? […] Les créations des quatre oeuvres pendant ce récital à la Purcell Room ont été jouées par le Quatuor Arditti et deux d’entre elles étaient des co-commandes. À la première écoute, l’impact le plus fort a été produit par …, das spinnt…  pour quatuor amplifié de Clara Maïda. La musique « tisse » des motifs cinétiquement chargés qui sont conduit par un rythme, et sait où elle va, s’interrompant rarement pour respirer.



Bachtrack - Paris, février 2021.

…, das spinnt… de Clara Maïda a été écrit pour le Quatuor Arditti en 2013. C’est une œuvre arachnéenne, dense et élastique dont les « filaments ne cessent de s’entrecroiser » dans une spirale hypnotique d’énergie cinétique.



ResMusica [Michèle TOSI] - Paris, le 20 janvier 2020.

L'espace illimité des cordes à la Biennale de Quatuors 2020

Fidèle et désormais mythique, le Quatuor Arditti est à l’Amphithéâtre du Musée dans un programme de création où s’inscrivent deux noms de compositrices… Celui de Clara Maïda d’abord, dont la pièce …, das spinnt …, donnée en création française, est une co-commande de l’État français et du Quatuor Arditti qui l’a créée en Angleterre en 2013 et jamais rejouée depuis. Au trio des « saturationnistes » habituellement cité (Robin, Bedrossian et Cendo), il faut ajouter le nom de Maïda, transgressant ici le jeu traditionnel des cordes pour travailler une matière essentiellement bruitée, sollicitant l’énergie du geste et la fusion des quatre sources instrumentales, qui sont ce soir légèrement amplifiées. La compositrice évoque un réseau de fils qui s’enchevêtrent et se dénouent, au sein d’une matière éruptive qui dessine ses trajectoires dans l’espace. Si le mouvement est finement articulé, la matière y est constamment travaillée, lisse ou en aspérités, mettant à l’œuvre la dimension percussive de l’archet sur les cordes. Sans jamais déstabiliser nos quatre interprètes en parfaite synergie, dont l’insolente virtuosité force l’admiration.



Bachtrack [Clara LEONARDI] - Paris, le 16 janvier 2020.

Maïda, Mason, Jolas, le vent de fraîcheur du Quatuor Arditti sur la Biennale

Mais c’est d’abord …, das spinnt… de Clara Maïda qui ouvre le bal. Au sein du cycle www, évocateur du World Wide Web, l’œuvre joue sur les images que suscitent les multiples significations du verbe allemand « spinnen » (filer, tisser une toile) et du mot français « toile ». Les images sonores résultent d’une juxtaposition bruitiste d’effets inventifs : les glissades suraiguës évoquent le mouvement de balancier d’une araignée au bout de son fil, la violence du jeu derrière le chevalet la folie de celui qui a « une araignée au plafond »…
Mais plus qu’une simple succession de jeux, les Arditti mettent en lumière la solide construction de l’œuvre : après un premier segment difficile qui explore les registres les plus stridents des instruments, les quartettistes se rejoignent peu à peu sur quelques accords, puis quelques passages en homorythmie de plus en plus agressifs, jusqu’à une culmination presque tragique où les glissades des violons évoquent des sirènes de pompiers… En pizzicati avec médiator, le segment final, qui suggère d’abord une danse au rythme pop, s’essouffle peu à peu, avec des silences de plus en plus longs que les musiciens semblent rompre à regret. Malgré cette fin moins spectaculaire, l’inventivité de l’écriture convainc le public qui accueille avec enthousiasme la compositrice sur scène.



La Philharmonie de Paris [Jérémie SZPIRGLAS] - Paris, le 2 décembre 2019.

Les créations de la Biennale

Autre jeu, autre toupie : Clara Maïda livre le 14 janvier au spécialiste de la création qu’est le Quatuor Arditti la primeur de ..., das spinnt..., pour quatuor à cordes amplifié. Une œuvre qui prend place au sein de son cycle hautement connecté www, et qui décline toute la polysémie de son titre d’origine germanique : à la fois la toile que l’on tisse (avec les cordes… du quatuor), le tournoiement d’un objet, l’état d’une particule physique élémentaire (le spin), et jusqu’à la folie (« Du spinnst ! »). Ce nouveau quatuor de la compositrice française partagera l’affiche avec des commandes passées au jeune et éclectique Britannique Christian Mason ainsi qu’à la Franco-Américaine Betsy Jolas.



The Sound Barrier [Ian PARSONS] - Melbourne (AS), le 14 juillet 2018.

[...] grand et surprenant [...], en trois mouvements, de Clara Maïda [...], Psyché-Cité/Transversales, pour ensemble instrumental et électronique, composé en 2005-2007. C’est une œuvre qui se dessine à partir des connexions entre l’espace urbain et l’espace psychique : comment les connexions et les trajectoires des zones urbaines, complexes et très variées, peuvent suggérer et même quelquefois paraître remplacer le labyrinthe de l’inconscient humain. Ces connexions et ces représentations sont reflétées dans l’interaction des sons acoustiques et électroniques tout au long de la pièce, ce qui soulève des questions telles que qui influence qui : nos esprits sont-ils façonnés par notre environnement physique ou l’environnement physique reflète-t-il la structure de nos esprits ? Les composants bâtissent-il le tout, ou le tout se réduit-il à ses composants ? Ce sont les concepts avec lesquels joue cette pièce pleine de vie, dans laquelle des petits fragments sonores sont emportés d’un agencement et transplantés dans un nouvel agencement comme, dit Clara Maïda, la fécondation croisée de la matière organique grâce au transfert de fragments d’ADN.



Reutlinger General-Anzeiger [Hans-Jörg LUND] - Stuttgart (DE), le 2 février 2017.

Clara Maïda a créé le titre de son installation audiovisuelle, Lostery, pour clarinette contrebasse et électronique à partir des mots « lost » et « Lottery ». Les sections concertantes et les tutti qui se chevauchent et s'alternent, ainsi que des affects contrastés, pourraient évoquer un Concerto Grosso baroque. Cela a cependant été réalisé ici avec deux projections en noir et blanc en arrière-plan qui rappellent un collage des parties de la clarinette contrebasse dont Later Gambler joue avec une grande virtuosité. [...] La compositrice pose la question de savoir si nous sommes nés du bon ou du mauvais côté, quelle place nous trouvons dans la vie et dans quelle mesure nous pouvons participer à une prise de décision. Une question qui peut être en tous les cas sous-tendue par l’œuvre. [...]



ResMusica [Michèle TOSI] - Paris, le 28 janvier 2017.

[...] Web studies (Études de Toile) de Clara Maïda est un triptyque (Web-wake, Web-wave, Web-wane) qui sollicite la vidéo de l’États-unienne Jenny E. Sabin. Les images - celles de toiles d’araignée stylisées - comme les sons développent le concept du réseau, de l’interconnexion et de la complexité, à l’exemple des câbles suspendus du pont de Brooklyn qui ont frappé l’imagination de la compositrice. L’amas de fils trouve sa correspondance dans le maillage serré des cordes (piano préparé, harpe, violon et alto) et une matière très bruitée, hérissée et convulsive. Elle réclame une foule de modes de jeu - spectaculaires, sur la harpe de Marion Lénart ou le piano préparé de Véronique Briel - et la présence d’accessoires comme ces boîtes de fer raclées par la violoniste et l’altiste qui engendrent un espace saturé. Mais rien de monochrome au sein de cet univers très organique, confiné et gorgé d’énergie dont l’amplification répercute la sensation de tension et d’urgence. Écrite juste après les attentats du 13 novembre, la pièce superbement défendue par l’Ensemble 2e2m, est dédiée « à toutes les victimes de la violence et de la folie humaine de par le monde. »



Fono Forum - Stuttgart (DE), le 19 janvier 2017.

[...] l'installation audiovisuelle Lostery de Clara Maïda. Le titre condense les mots anglais « lost » et « Lottery » et décrit une attitude pessimiste face à la crise économique et sociale actuelle. Dans la partie électronique de l'installation sonore, la compositrice utilise l'enregistrement de sons de machines provenant de maisons de jeu ou de casinos. La partie instrumentale (Theo Nabicht, clarinette) imite la morphologie de ces sons de machines.



Boomkat - (GB), le 18 mai 2016.

Expérimentations angulaires et difficiles dans la musique contemporaine, construites symboliquement autour de la répression inconsciente et le flux du fantasme et de la réalité. [...] ce n’est pas une écoute facile qui est privilégiée, mais des idées fantastiques, fracassantes et délirantes la traversent.



The Sound Barrier [Ian PARSONS] - Melbourne (AS), le 20 novembre 2014.

La première des deux œuvres majeures présentées pendant ce concert était celle de la compositrice française Clara Maïda. Son cycle avec électroacoustique, Psyché-Cité/Transversales, explore les interactions et les relations entre les mondes microcosmique et macrocosmique - les façons dont les gens, les cultures et les villes, et les langues reflètent ou sont le reflet des structures des esprits, et des cellules ainsi que de l’ADN de la vie organique. C’est un travail passionnant de jeu complexe entre les instruments acoustiques et la musique électronique, dans lequel les chaînes et les connexions s'élancent vers une multiplicité insondable de directions.



RealTime [Matthew LORENZON] - Melbourne (AS), le 13 octobre 2014.

[…] la compositrice française Clara Maïda a apporté ses atmosphères électroacoustiques chargées d'électricité au Bendigo Bank Theatre.



The Conversation [Alistair NOBLE] - (GB), septembre 2014.

Clara Maïda […] maintenant basée à Paris et à Berlin, était présente pour l’interprétation de son remarquable Psyché-Cité/Transversales, une œuvre pour instruments et sons électroacoustiques issus d’enregistrements en extérieur. Le travail de Maïda est fort, redoutablement intelligent, et touche profondément. Elle réussit d’une certaine manière à trouver un équilibre entre une approche très précise et un plaisir presque varésien dans la physicalité du son.



The Telegraph [Ivan HEWITT] - Londres (GB), novembre 2013.

La pièce de la compositrice française Clara Maïda .…, das spinnt… a fait apparaître une image de notre vie mentale qui était pleine d’humour et d’esprit, alternant entre des répétitions circulaires obsédées, et des mouvements soudains vers un nouveau territoire apparemment déconnecté.



CD Classico [Andrea BEDETTI] - (IT), octobre 2013.

Compositrice pratiquement inconnue en Italie […], la française Clara Maïda représente en fait une des voix les plus originales et intéressantes de la musique contemporaine occidentale, surtout en France et en Allemagne (ce n’est pas pour rien qu’elle vit et travaille entre Paris et Berlin).
La vision artistique de cette compositrice s’est développée au carrefour de deux voies sur lesquelles son attention s’est concentrée, la musicale et la psychologique […]. Le disque qui est présenté ici en fait foi […], et décrit idéalement son parcours compositionnel. Le premier objectif de la musique de Clara Maïda est de mettre en évidence les aspects obscurs du psychisme humain (l’influence de ses études de psychologie est claire) et le CD, qui présente des œuvres qui vont de 2003 à 2008, représente un ensemble idéal de cette vision. Le titre du disque lui-même, qui signifie en latin la pratique d’expérimentations médicales effectuées dans le passé sur le corps d’êtres humains mis en marge de la société (mendiants, malades mentaux, personnes abandonnées), veut révéler cette dimension obscure, cette partie scellée, invisible, profondément occultée, qu’est notre inconscient ou celui de la société. […] Construite et basée sur un rigorisme exacerbé, la musique de Clara Maïda représente une tentative extrême d’assembler, dans un principe moléculaire du son, des grumeaux harmoniques en perpétuelle transformation. Des ondes ténébreuses traversent précipitamment l’espace sonore sous la violente poussée sans trêve d’agrégats, tandis que des glissandi harmoniques se mêlent sans cesse dans l’espace (à cet égard, le Quatuor Arditti est exemplaire, comme d’habitude). Venant forcer la sphère de son moi, ces éruptions de timbres provoquent inévitablement chez l’auditeur une sensation de curieuse oppression, le poussant malgré tout à ne pas relâcher son écoute, ému par la recherche in-sensée du trouble, de l’interdit, de tout ce qui est « malade ». L’écoute est difficile, mais nécessaire, pour qui se vante d’être pourvu d’oreilles et d’un cerveau.



Deutschlandfunk - Atelier neue Musik [Isabel HERZFELD] - Berlin (DE), octobre 2010.

Fantaisies fractales

« Tout se connecte avec tout » - pour la compositrice Clara Maïda, ce truisme est devenu le terreau de sa créativité.
La Française d’origine sicilienne est venue à la composition d’une façon détournée, et les détours, les ramifications et les réseaux sont au cœur de son travail.

Pour la psychologue de formation, il peut s’agir du labyrinthe des voies de circulation urbaine comme du système nerveux humain. Le monde souterrain du métro parisien et les abîmes psychiques ont tout autant inspiré des concepts compositionnels qui simulent, par exemple, un scénario apocalyptique suscité par la confrontation avec l’abri nucléaire situé sous le musée berlinois The Story of Berlin.

Dans la musique de Maïda, la réaction en chaîne, la fission et la fusion nucléaires, les processus scientifiques sont représentés par des masses sonores composées de minuscules particules, qui se déplacent, se transforment graduellement, explosent et s’assemblent en de nouvelles « molécules sonores », induisant ainsi une atmosphère de bouleversement.



The High Pony Tail - Blog de musique contemporaine - Londres (GB), juin 2010.

Avec in corpore vili (Edition RZ), ce très long essai fourmille de références à la psychanalyse lacanienne et aux violents effets du symbolique sur les corps à la fois humains et musicaux. Comme mon analyste était lacanien, vous ne me verrez pas faire des remarques désinvoltes, en cette fin d’ère post-Bush II, pour savoir si un tel discours est ou n’est pas pertinent à propos de la musique. À la première écoute, ses cordes évoquent indéniablement Xenakis, mais une sensibilité terriblement individuelle devient bientôt apparente - discontinue, volontaire et extrêmement agressive. Les extraits de partitions dans le booklet, aussi brefs qu’ils soient, montrent à l’évidence que Clara Maïda n’a pas choisi la facilité qui aurait consisté à prendre des raccourcis dans la notation de l’élaboration de ses idées.



The Wire Magazine - Revue de musique contemporaine [Richard PINNELL] - Londres (GB), mai 2010.

Maïda tente de réenvisager les processus complexes, erratiques que l’on trouve dans l’inconscient à travers les structures tendues de sa musique. Mutatis mutandis... […] se fraie un chemin au cœur des passages violemment urgents de crissements groupés, déchirants et de pizzicati frénétiques, retombant de façon intermittente et inattendue dans le silence. […] L’intensité et la palette étendue de Psyché-Cité/Transversales se réduit si l’on retourne aux compositions antérieures, le court quatuor à cordes en un seul mouvement …who holds the strings… interprété par le Quatuor Arditti. La sensation d’une torsion turbulente reste ici présente, les cordes étant attaquées plutôt que caressées, des masses enchevêtrées de registres aigus et graves s’abattent et grincent, entrent en collision dans l’espace. […] une musique vivifiante et troublante, sans concessions, car elle fouille les recoins cachés de l’esprit humain.



Aufabwegen - Magazin - Revue internet de musique contemporaine [Till KNIOLA] - Berlin (DE), mai 2010.

La riche matière d’une texture qui se dissipe d’une façon aérienne. La compositrice française Clara Maïda se voit comme une chercheuse qui veut simuler les flux et les structures de l’énergie psychique inconsciente avec les sons ; un champ de référence auto-poétique qui serait presque la musique de sa tête. Qu’elles occupent un large espace ou qu’elles se condensent en une partie solo, les compositions remuent jusqu’à la moelle, créent un vacarme même quand le niveau sonore est très léger. Dans toutes les pièces, on retrouve une jubilation tourmentée, un temps élastique, une aspiration à être, à émerger. Dans Mutatis Mutandis, interprété par l’excellent ensemble Resonanz, les cordes amplifiées semblent tisser des filaments sonores autonomes, telle une texture inanimée suspendue au plafond d'une usine. Cependant, une coopération invisible résulte imperceptiblement de leur proximité présumée et soudain, les sons sont déchirés l’un après l’autre comme dans un champ de force, Ce processus de composition est également présent dans les autres pièces (dans Doppelklänger pour piano préparé et amplifié), dans le corps même d’une auto-dissolution. Désespoir sonore, mais non sans espérance.



DAAD-Magazin [Horst Willi SCHORS] - Berlin (DE), février 2010.

Quand la compositrice française Clara Maïda a été invitée par le Berliner Künstlerprogramm (DAAD) en 2007, elle a fait la découverte troublante des témoignages de la guerre froide coulés dans le béton. Elle a élaboré un système à partir d’un bunker hostile dans lequel la survie humaine paraissait à peine imaginable après la catastrophe atomique. Maïda, qui avait auparavant développé un projet artistique lié à l'atmosphère particulière des réseaux souterrains de Paris, poursuit cette recherche dans son cycle Shel(l)ter, avec l’atmosphère macabre d’un abri antiatomique considéré comme une curiosité à Berlin.
Le Radialystem V était un endroit particulièrement réussi pour la création de son travail sur les labyrinthes souterrains, car c’était autrefois l’entrée d’une station de pompage des eaux usées qui déployait ses ramifications sous Berlin.
L’ensemble L'Itinéraire, dirigé par Jean Deroyer, a présenté le cosmos sonore de Maïda. Le titre Shel(l)ter joue avec les différentes significations du mot « shelter » (traduction anglaise d’« abri ») et de « shell » (insertion de la lettre « l »), signifiant une coquille ou une carapace, mais aussi un obus. Il est aussi difficile de s’évader de la composition de Maïda que d’un abri antiatomique. La prédominance des percussions et les sept haut-parleurs massifs encerclent tout simplement le public et installent l'auditeur au cœur des événements avec l’exigence insistante de l’inciter à s’imaginer qu’il doit absolument chercher un abri dans un bunker.



Berliner Zeitung [Peter UEHLING] - Berlin (DE), le 2 février 2010.

[...] au Radialsystem, la française Clara Maïda a ouvert les dimensions nouvelles d’une monstruosité sonore dans le cycle d’une heure Shel(l)ter.



Paris-Berlin - Le News Magazine franco-allemand [Stéphanie PICHON] - Berlin (DE), janvier 2010.

Pas facile de se faire un nom dans le petit monde de la musique contemporaine. La compositrice française Clara Maïda en a acquis un à Berlin, lors d’une résidence artistique. Depuis elle partage sa vie entre les deux pays et présentera à la fin du mois Shel(l)ter au festival Ultraschall. Un projet musical soutenu par le tout nouveau fonds franco-allemand pour la musique contemporaine.
C’est en visitant le bunker antiatomique situé sous le musée Berlin Story que Clara Maïda a eu l’idée de Shel(l)ter. Elle qui aime s’inspirer des mondes souterrains et a trouvé de la matière dans cette ambiance claustrophobe. « J’aime faire référence à un espace sonore. Dans un bunker les sons arrivent étouffés, c’est un espace dépeuplé, à la structure géométrique fermée ». Le projet musical se concrétise lors d’une résidence artistique à Berlin en 2008, via le prestigieux programme du DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst).
Shel(l)ter n’est pas une œuvre douce et joyeuse. En quatre actes, cette pièce contemporaine joue des flux et des échos d’un monde souterrain, pré ou post-atomique. Une expérience musicale pour que le public se retrouve « dans une structure sonore totale, une sorte d’enveloppe acoustique dont les membranes seraient mises en vibration et enfermeraient l’auditeur sur le plan sensoriel, comme l’abri enferme les gens sur le plan matériel », explique la compositrice.



Arte Sonoro - Portail pour la diffusion d’art sonore - Mexico (MX), septembre 2009.

Ipso Facto de Clara MAÏDA, compositrice française, essaie de connecter l'expérience psychique et physique avec le monde urbain, en faisant disparaître l'opposition entre les objets et les créatures vivantes. Originellement, cette pièce a été composée pour être diffusée sur sept canaux audio indépendants.



Accents Online - Webmag de l’Ensemble Intercontemporain - Paris, mai 2009.

[...] Un énigmatique Shel(l)ter - später... ( ) ...Winter, pour clarinette, violoncelle, basson, trois percussionnistes et électronique de la compositrice franco-berlinoise Clara Maïda (samedi à 20h30 par le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal).
Outre son assonance quasi homonymique avec un célèbre tube bruitiste des Beatles, cette dernière pièce méritera à mon avis toute notre attention. Le site de la compositrice, visiblement très remarquée par Jonathan Harvey, fourmille de pièces à l’écoute où la musique semble aussi éclatée et réarticulée qu’une molécule d’acide désoxyribonucléique (visuel récurrent du site). « Des diffractions toujours plus nombreuses aux objets de plus en plus fragmentés et migratoires, le tissu musical se pulvérise en particules flottantes et résiduelles. […] La pièce tente de retracer le procès qui se joue au cœur de la matière et des lois qui la régissent », explique ainsi la note d’intention de sa pièce Kinê-Diffr(a)ct.



Schweizer Radio und Fernsehen - SRF Kultur - Bâle (CH), août 2008.

Portrait Clara Maïda

Clara Maïda a tout d’abord étudié la psychologie. Mais son désir de composer devenait trop important. Aujourd'hui, elle a acquis une réputation internationale et elle ne compose pas seulement pour des ensembles conventionnels, mais aussi pour l’électronique. Elle emploie souvent des matériaux trouvés par hasard comme base de ses compositions pour créer de nouvelles formes. Grâce à sa richesse sonore et son originalité, on trouve dans sa musique une expressivité extraordinaire.



Prix Ars Electronica - Linz (AT), avril 2007.

Fluctuatio (in)animi de la compositrice française Clara Maïda pour quatuor à cordes, flûte et électronique, était l'une des quelques compositions déposées cette année dans lesquelles les instruments acoustiques et l'électronique fusionnaient. Nous croyons que ce domaine offre encore un grand potentiel, et Fluctuatio (in)animi devait servir comme modèle lumineux pour les présentations de l'année prochaine.



Taktik - Marseille, mai 1999.

Iniji de la jeune compositrice Clara Maïda, pièce musicale d’environ une demi-heure, qui prend appui sur un texte d’Henri Michaux. Cette création utilise les onomatopées comme matériau sonore tout en ajoutant le travail sur l’espace, les sons, les images, les lumières inventant ainsi un univers poétique.



La Provence - Marseille, novembre 1997.

Il libro del sogno de Clara Maïda, ultime découverte de la soirée, déployait une écriture instrumentale très tendue, aux arêtes tranchantes. Une œuvre qui aurait sans doute gagné à être placée en début de soirée.



Le Méridional - Marseille, avril 1997.

Musique 97

À la Criée, une création Io, de Clara Maïda, commande du GMEM et de l’État, a fait appel à un piano, tenu par Nathalie Négro, un violoncelle, Bernard Amrani, des flûtes, jouées par David Dreyfus, des clarinettes, par Magali Rubio, et donc, à l’électroacoustique.
La conversation instrumentale, diversifiée, complémentaire, sans effets fantasques, a imposé peu à peu son unité, sa logique, et surtout une imprégnation poétique en liaison sensible avec la partie électroacoustique.
Calme d’abord, jouant des timbres, de brefs fragments mélodiques, mêlés à une partition de sonorités évoquant parfois celles d’un glass harmonica géant, et que traverse à plusieurs reprises une voix de femme lointaine et spectrale, l’œuvre s’amplifie et s’enfièvre, devient plus heurtée.
Avant de s’achever, tous instruments devenus silencieux, dans de lents battements de cloches obsessionnels comme un glas jusqu’au perdandosi conclusif.
Une impression générale, répétons-le, très poétique, où le lyrisme avait sa part, et qui justifiera l’accueil réservé à la composition, à son auteur, et aux interprètes.



L’Éveil - Marseille, avril 1997.

D’une scène à l’autre

Io de Clara Maïda éclate en échos, miroirs où les sens, les sons, les couleurs se répondent de baudelairienne façon.



Al Dante [Thierry Aué] - Marseille, avril 1997.

Io (Je, en italien) est une commande du GMEM, pour ensemble instrumental et dispositif électroacoustique, à travers laquelle Clara Maïda poursuit ses préoccupations concernant la place du compositeur-créateur dans l’œuvre et interroge l’inconscient comme forme de production de sens. Comme le titre l’indique, Maïda a fait son « auto-portrait musical ».

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